Introduction
L'eau est abondante sur terre, elle représente 1380 millions de km3
. L'essentiel toutefois est
constitué
d'eau de mer (97,2 %) et de glace (2,15 %) inutilisables directement. L'eau douce,
facilement
disponible (lacs, fleuves, certaines eaux souterraines), ne représente que 0,07 % de
la ressource totale soit environ un million de km3
. Mais la répartition de cette eau est très
inégale. En effet, dix pays se partagent 60 % des réserves d'eau douce et vingt-neuf autres
principalement en Afrique et au Moyen-Orient, sont au contraire confrontés à une pénurie
chronique d'eau douce. Dans ces pays, selon le Water Ressources Institute, 250 millions
d'individus, ne disposent pas aujourd'hui du minimum vital d'eau défini à 1000 m3
par habitant
et par an. 400 millions de personnes vivent en situation de stress hydrique (figure1), estimé
entre 1000 et 2000 m3
par habitant et par an. Et on estime que 2,5 milliards de personnes
pourraient souffrir du manque d'eau en 2050 compte-tenu de l'évolution de la démographie et
de l'augmentation des consommations d'eau.
A. Généralités sur le dessalement :
Le dessalement de l’eau est un moyen d’obtenir de l’eau potable qui est de plus en plus
utilisée à l’échelle planétaire. C’est un processus qui consiste à extraire le sel d’une eau salée
ou d’une eau saumâtre pour la rendre potable ou utilisable pour l’industrie ou l’irrigation.
1. Caractéristiques des eaux marines et saumâtres
1.1. Les eaux marines
L’eau de mer est la matière première de l’usine de dessalement. Chacun peut observer ses
changements de température, de limpidité d’un lieu ou d’un jour à l’autre ; les écarts de
salinité sont moins connus.
Salinité, température et matières en suspension sont les paramètres majeurs du
fonctionnement d’une unité de dessalement
Salinité
La salinité mesure la concentration en sels dissous ; elle s’exprime en g/L. Du fait que les
quantités de sels dissous sont souvent très inférieures au gramme.
Les salinités les plus basses se rencontrent au voisinage des pôles. La quantité de sels dissous
augmente au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’équateur. Elle peut dépasser 50 g/L
dans certaines zones, telles que la côte Est de l’Arabie Saoudite où la chaleur et les hautsfonds favorisent l’évaporation.
Quelques valeurs moyennes de la salinité de l’eau de mer :
Océan Atlantique : 35 g/L ;
Mer Méditerranée : 38 g/L ;
Mer Rouge : 40 g/L et plus ;
Golfe Persique : 50 g/L et plus.
1.2. L
e
s
eaux saumâtres
On appelle eau saumâtre une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau de
mer. La plupart des eaux saumâtres contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Ce sont
parfois des eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en
sels en dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition
dépend donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les
principaux sels dissous sont le CaCO3, le CaSO4, le MgCO3 et le NaCl.
Tableau 1 – Composition standard de l’eau
de mer océanique
Cations (mg/L) Anions (mg/L)
Sodium.....................
Magnesium..............
Calcium....................
Potassium................
Strontium.................
11 035
1 330
418
397
14
Chlorure ...................
Sulfate ......................
Bicarbonates.............
Bromures .................
Fluorures...................
19 841
2 769
146
68
1,4
Salinité totale ................................ 36,047 g/L
1.3. Critères de potabilité
Dans la grande majorité des cas, l’eau est exclusivement destinée à la consommation humaine
et doit donc être conforme à la réglementation des eaux potables.
L’OMS classe les critères de potabilité d’une eau en cinq groupes.
Ceux qui intéressent le producteur d’eau dessalée concernent :
*L’aspect physique : température, limpidité, odeur, teneur en matières en suspension (MES) ;
*Les caractéristiques chimiques : salinité, chlorures, pH, etc.
2. Les principales technologies de dessalement de l’eau de mer
Les technologies actuelles de dessalement des eaux sont classées en deux catégories (figure
2), selon le principe appliqué :
Les procédés thermiques faisant intervenir un changement de phases : la congélation
et la distillation.
Les procédés membranaires: l'osmose inverse et l'électrodialyse.
Figure 2 : procédés de dessalement de l’eau de mer
Quel que soit le procédé de séparation du sel et de l'eau envisagé, toutes les installations de
dessalement comportent 4 étapes :
une prise d'eau de mer avec une pompe et une filtration grossière,
un prétraitement avec une filtration plus fine, l'addition de composés biocides et de
produits anti-tarte,
le procédé de dessalement lui-même,
le post-traitement avec une éventuelle reminéralisation de l'eau produite.
A l'issue de ces 4 étapes, l'eau de mer est rendue potable ou utilisable industriellement, elle
doit alors contenir moins de 0,5 g de sels par litre.
B. Dessalement de l’eau de mer par électrodialyse :
1. principe et définition
On sait que lorsqu'on soumet un liquide contenant des espèces ioniques à un champ électrique
grâce à deux électrodes plongées dans le milieu entre lesquelles on applique une DDP, les
cations et les anions migrent respectivement vers les électrodes positives et négatives où ils se
déchargent : il y a électrolyse.
Si l'on place sur le trajet des ions une série de membranes permsélectives, les unes aux anions,
les autres aux cations, alternativement, la migration est limitée dans les compartiments formés
par cette série de barrières. Certains s'appauvrissant tandis que d'autres, dans le même temps,
s'enrichissent en espèces ioniques. Ce procédé est appelé électrodialyse (par analogie à la
dialyse qui se fait, ici, sous l'impulsion du champ électrique).
Fondée sur les propriétés des membranes échangeuses d'ions homopolaires à ne transférer
qu'un seul type d'ions, l'application d'un champ électrique perpendiculairement au plan des
membranes permet donc d'extraire en partie ou en totalité les ions contenus dans un fluide et
d'opérer ainsi une séparation espèces chargées/espèces neutres. Un schéma explicatif permet
de mieux comprendre le phénomène et les flux de transfert qui agissent pendant
l'électrodialyse (figure 3).
Figure 3 : principe de dessalement d’une eau saline par électrodialyse
Les membranes sélectives aux anions (MEA) et aux cations (MEC) sont disposées
alternativement entre deux électrodes situées aux extrémités du module. Une cellule
élémentaire est constituée de deux compartiments (1) et (2). Lors du passage du courant
électrique i, les cations sont attirés par le pôle négatif : ils peuvent quitter (1) en migrant à
travers la MEC mais sont piégés dans (2) à cause de la MEA. Les anions migrent en sens
inverse. Donc, le compartiment (1) dans lequel arrive l'effluent brut s'appauvrit
progressivement en espèces ioniques (la solution qui en résulte est appelée «dilué») tandis que
le compartiment (2) s'enrichit en ces mêmes ions (concentré).
Les espèces neutres présentes dans l'alimentation ne sont pas modifiées et se retrouvent dans
le dilué. Les électrodes sont maintenues au contact de circuits indépendants seulement
destinés à assurer la conduction électrique. Dans les installations industrielles, les
empilements peuvent atteindre plusieurs centaines de cellules élémentaires dans des
assemblages de type filtre-presse.
2.1. Membranes échangeuses d’ions :
2.1.1.Principe et définition:
Une membrane échangeuse d’ions, appelée aussi membrane perméable aux ions ou membrane
ionique, est constituée d’un matériau généralement macromoléculaire, plus ou moins réticulé
en un réseau tridimensionnel insoluble dans l’eau, sur lequel sont fixés de façon covalente des
groupements fonctionnels ionisés appelés aussi des ions fixes, neutralisés électriquement par
des ions mobiles de signe opposé appelés ions compensateurs ou contre-ions. Ce sont les ions
fixes qui sont à la base de la spécificité de la membrane ; s’ils sont de charge négative, la
membrane sera sélective aux cations et est dite alors échangeuse de cations (MEC), dans le
cas contraire il s’agit d’une membrane échangeuse d’anions (MEA).
Les co-ions sont des ions ayant une charge de même signe que les sites fixes. Ils sont
idéalement exclus des transferts au travers de la membrane. Les contre-ions et les co-ions sont
les ions composants de l’électrolyte (figure 4).
Figure 4 : représentation schématique d’une membrane échangeuse de cations
Les groupes échangeurs les plus couramment utilisés dans les MEI sont
regroupés dans le tableau 2 suivant :
Type de
membrane
Nature du groupement ionique
Caractère
conféré à la
membrane
MEC
Sulfonique - SO3
-
Phosphorique - PO3
2-
Carboxylique – COOArsenique -AsO3
Acide fort
Acide fort
Acide faible
Acide faible
MEA
Alkylammonium - NR3+, NHR2+
,
- NH2R
+
AlkylSulfonium - SR2+
Alkylphosphonium - PR3+
Vinylpyridinium - C5H4NH+
Base forte
Base forte
Base faible
Base faible
Tableau 2 :Principaux types des charges fixes utilisés dans les MEI
Les groupes sulfoniques et ammoniums quaternaires confèrent à la
membrane dans laquelle ils sont fixés un caractère respectivement acide
et basique forts ; on peut admettre que leur dissociation est complète pour
tout pH. Les membranes contenant les groupes carboxyliques et
ammoniums secondaires ou primaires sont respectivement cationiques et
anioniques à caractère acides faibles et basiques faibles. Les membranes
d’électrodialyse sont surtout des membranes ioniques fortes.
Suivant le type de sites échangeurs (de cations, d’anions ou des deux à la
fois), on obtient différents types de MEI que l’on distingue comme suit : les
membranes homopolaires et les membranes bipolaires.
2.1.2. Classification des membranes :
Du point de vue propriétés on distingue deux types de membranes :
Les membranes échangeuses de cations qui sont perméable uniquement aux cations
et dont le groupement fonctionnel est en général un groupement acide sulfonique
(SO3
-
) ; par exemple, le copolymère styrène-divinylbenzène ammonium sulfoné ;
Les membranes échangeuses d’anions qui sont perméables uniquement aux anions et
dont le groupement fonctionnel est un groupement ammonium quaternaire (NR3
+
) ; par
exemple, le copolymère styrène-divinylbenzène ammonium quaternaire.
Du point de vue fabrication on distingue deux types de membranes :
Les membranes hétérogènes sont élaborées à partir de particules colloïdales
échangeuses d’ions, incorporées dans une résine phénolique ou un polymère
(polystyrène ou polypropylène, par exemple).
Les membranes homogènes sont obtenues par polymérisation directe de monomères
fonctionnels ou en fonctionnalisant des films de polymères, c’est-à-dire en y fixant des
groupements fonctionnels, par voie chimique ou radiochimique.
2.1.3.Propriétés caractéristiques
Que les membranes soient homogène ou hétérogène, elles doivent, pour être utilisées avec
succès en électrodialyse, procéder les qualités principales suivantes :
Le taux d’hydratation, ou gonflement, résulte d’un compromis entre l’accessibilité
des sites échangeurs d’ions, d’autant plus élevée que le taux d’hydratation est
important, et la résistance mécanique, d’autant plus grande que ce taux est faible.
La résistance électrique de la membrane contribue à la consommation énergétique.
Cependant, dans la pratique, cette contribution est négligeable.
La capacité d’échange, exprimée en équivalents par gramme de matériau échangeur,
est directement liée au nombre de sites échangeurs (groupements fonctionnels).
La sélectivité est exprimée par le nombre de transport t, qui représente la fraction du
courant transporté par une espèce i, (ti), ou par une famille d’espèces, les cations par
exemple.
2.1.4.Membranes homopolaires
Les membranes homopolaires ne contiennent qu'un seul site échangeur d'ions. Les membranes
échangeuses de cations ou cationiques (MEC) contiennent des groupes fonctionnels chargés
négativement tels que SO3-, COO-, PO32-, HPO2- et AsSO32-, tandis que les membranes
échangeuses d'anions ou anioniques, (MEA) ne portent que des sites chargés positivement tels
que NH3+, RNH2+, R2NH+, R3N+, R3P+, R2S+.
Les différents groupes ioniques ont un effet sur la stabilité vu que certains seront dissociés sur
tout le domaine de pH pendant que d'autres ne le seront qu'au-delà ou en deçà d'une limite
donnée : ces membranes se comportent comme des acides et des bases, forts ou faibles.
Les ions échangeables, les contre-ions, sont de signe opposé au groupe fonctionnel fixé sur le
matériau et peuvent circuler de site en site.
Les groupes fonctionnels sont appelés ions fixés : les ions de même signe, les co-ions, sont
normalement rejetés de la membrane par répulsion électrostatique mais une forte
concentration de la solution au contact de la membrane amène parfois certains d'entre eux à
tout de même y pénétrer.
2.1.5.Membranes bipolaires
Principe et définition :
Une membrane bipolaire est constituée de trois couches : une face échangeuse de cations
(EC), une face échangeuse d’anions (EA) et une interface hydrophile de jonction (figure 5).
Sous l’effet d’un champ électrique dans des conditions spécifiques, l’eau contenue dans la
membrane est dissociée en ions H+
et OH–
. Les faces EC et EA sont disposées respectivement
du côté de la cathode et du côté de l’anode, de façon à permettre le transfert des ions ainsi
produits vers les solutions adjacentes. L’utilisation d’une membrane bipolaire permet donc de
réaliser une titration physique, c’est-à-dire sans ajout d’acide ou de base. En effet, elle produit
simultanément des ions H+, qui migrent à travers la face EC et provoquent une titration acide
dans le compartiment proche de la cathode, et des ions OH–, qui migrent à travers la face EA
et provoquent une titration basique dans le compartiment proche de l’anode. Les
compartiments adjacents aux faces EA et EC sont donc appelés respectivement compartiments
base et acide. Les MB peuvent être utilisées dans des motifs élémentaires de différentes
configurations permettant, par association avec des membranes homopolaires, de réaliser
diverses transformations.
Propriétés caractéristiques
Les caractéristiques principales sont directement liées au principe décrit précédemment :
perméabilité à l’eau élevée, afin d’entretenir la réaction de dissociation de l’eau ;
faible résistance des faces EC et EA au transfert des ions H+ et OH– produits ;
bonne sélectivité des faces EA et EC ;
bonne résistance aux pH extrêmes.
Figure 5 : représentation schématique du fonctionnement d’une membrane bipolaire
2. La technologie d’un électrodialyseur :
3.1. Description générale
Un électodialyseur est constitué par un empilement de membranes alternativement
échangeuses d’anions et échangeuses da cations, séparées par des compartiments dans
lesquels circulent les solutions salines. Cet empilement est serré entre deux presses, soit à
l’aide des tiges filtrées et de boulons, soit à l’aide d’un vérin hydraulique.
La (figure 6) représente une vue éclatée d’un électrodialyseur. La technologie est proche de
celle de filtres-presses, notons que les termes « modules d’électrodialyse » ou « stack » sont
souvent utilisés pour désigner l’électrodialyseur proprement dit. Un module d’électrodialyse
peut être considéré comme une succession de cellules unitaires, une cellule unitaire étant
l’ensemble constitué par :
Un compartiment de déminéralisation ;
Une membrane échangeuse de cations ;
Un compartiment de concentration ;
Une membrane échangeuse d’anions.
Le nombre de cellules unitaires par module doit être assez élevé de manière, d’une part à
minimiser les pertes d’énergie aux électrodes, et d’autre part à rendre l’installation la plus
compacte possible.
En général, le nombre de cellules unitaires est compris entre 100 et 500.La manière générale
d’assemblage d’une cellule à électrodialyse est décrite comme suit :
1 : Bloc en polypropylène 7 : Cadre en acier
2 : Electrode 8 : Electrode 9
3 : Electrode chamber 9 : Entrée du concentrât
4 : Joint du spacer (PVC) 10 : Membrane échangeuse de cations
5 : Toile du spacer 11 : AAM
6 : Visses 12 : Entrée du diluât
13 : Entrée du concentrât
Figure 6: technologie d’un électrodialyseur
L’empilement des membranes peut se faire de deux facons soit verticalement soit
horizontalement.
La disposition verticale présente l’avantage de faciliter le dégazage éventuel des solutions
(air, CO2) d’éviter un affaissement des membranes et permettre une bonne irrigation du
module, toutefois, la disposition horizontale présente l’avantage de permettre des montages et
des démontages de module
beaucoup plus aisés (figure7).
Figure 7 : les modules d’un électrodialyseur
3.2. Electrodes :
Dans le cas le plus simple, un module est équipé de deux électrodes (une anode et une
cathode) qui sont placée à chacune de ses extrémités. Mais il est possible, et parfois
souhaitable, de placer à l’intérieur du module une ou plusieurs électrodes reliées chacune et
alternativement à un pôle positif et négatif (branchement électrique parallèle). Ce système à
multi-électrodes est utilisé :
Soit lorsque le nombre de cellules unitaires est trop élevé, de manière à diminuer la
tension électrique aux bornes des modules ;
Soit lorsqu’on l’on veut faire travailler plusieurs paquets et membranes à des densités
de courant différentes, ce qui permet d’améliorer les performances de l’appareil ;
Soit lorsque l’utilisateur possède un redresseur ayant une tension de sortie trop faible.
Les matériaux constitutifs des électrodes sont, pour l’anode, le titane ou le tantale platinés, et
pour la cathode, l’acier inoxydable.
3.3. Compartiment :
Chaque module d’électrodialyse est caractérisé par le type de compartiment utilisé et, en
particulier, par le système de distribution et de répartition du liquide entre les membranes. Il
existe actuellement deux systèmes : écoulement labyrinthe et écoulement en nappe.
Ecoulement labyrinthe :
Ce système permet de faire circuler les liquides à des vitesses élevées (jusqu’à 70 cm/s) tout
en maintenant entre les membranes une distances uniforme : toutefois, il a l’inconvénient de
créer des pertes de charges élevées.
Ecoulement en nappe :
Ce système est constitué par un grillage plastique qui permet à la fois de soutenir les
membranes et de créer une turbulence. Les vitesses de passage, toujours calculées pour un
compartiment supposé vide, sont en général inférieures à 10 cm/s et très souvent de l’ordre de
6 à 8 cm/s.
3.4. Economie du procédé :
Consommation d’énergie :
Pour un module d’électrodialyse comportant un nombre élevé de cellules unitaires on peut
négliger les pertes d’énergie aux électrodes et ne considérer que l’énergie dépensée par effet
joule.
La quantité d’électricité nécessaire pour extraire par électrodialyse ∆N (équivalent, g/m3
)
d’une solution saline est égale à :
Avec :
qi : quantité d’électricité nécessaire par mètre cube d’eau (Ah/m3) ;
f : constante da Faraday = 26.8 Ah/équiv/g ;
qi=∆N.f
ŋ: rendement Faraday ;
∆N : quantité de sel à extraire (equiv.g/m3)
L’énergie nécessaire pour le dessalement de 1 m3 d’eau aura pou valeur :
Avec :
Wél : énergie dépensée par électrodialyse (KWh/m3)
U : différences de potentiel appliqué à chaque cellule unitaire (V).
D’où :
La consommation d’énergie est donc directement proportionnelle à la quantité de sel à
éliminer.
Application numérique :
Cas de l’eau de mer à 35 g/l que l’on veut dessaler jusqu’à 0,5 g/l
∆N=1000 (0,6-0,005)=595 équiv.g.m-3
U=1,5 V
ŋ= 0,8
D’où :
Surface de membrane :
L’intensité pour obtenir le transfert de Q∆N (équiv.g/h) est égale à :
Avec :
Q : débit du circuit de déminéralisation (m3
/h) ;
I : intensité du courant (A) ;
n : nombre de cellules unitaires ;
Wél=U.qi/1 000
Wél=U. ∆N/37,3. ŋ
Wél=1,5*595/37,3*0,8=30KWh.m
-3
I=26,8.Q.∆N/n.ŋ
ŋ : rendement de Faraday
La surface totale de membrane nécessaire sera égale à :
Avec :
S : surface totale de membrane (m2
) ;
SMA : surface de membrane anionique (m2
) ;
SMC: surface cationique (m2
)
Or:
Avec:
I: densité de courant (mA/cm2);
Q : fraction de membrane utile
D’où:
La surface totale de membrane nécessaire pour déminéraliser Q (m3
/h) de ∆N (equiv..g/m3
) est
donc égale à:
Cette relation montre que la surface nécessaire pour une déminéralisation donnée est :
Inversement proportionnelle à la densité de courant ;
Directement proportionnelle à la quantité de sel à déplacer.
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